À ma gauche, Bob Wilson, homme de spectacle cher à la France où il monta Le Regard du sourd (1971) et Einstein on the Beach de Philip Glass (1976).
De Monteverdi à Arvo Pärt en passant par Strauss et Stravinsky, il accompagne par ses mises en scène de nombreux musiciens passés et présents, sans compter des écrivains majeurs. « Sa » Butterfly de Puccini fut l’un des succès de l’Opéra de Paris à partir de 1993 (neuf reprises) et gageons qu’il en sera de même pour « sa » Turandot signée pour Madrid en 2018 – et captée en DVD (BelAir). À ma droite, Gustavo Dudamel, prodige de la direction d’orchestre, repéré en 2003 par Simon Rattle qui en fit son assistant à Berlin. Après un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon à l’âge de 23 ans et plusieurs postes prestigieux, dont celui de directeur de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles depuis 2009, il prend en main les destinées musicales de l’Opéra de Paris. Ses apparitions en fosse, quoique remarquées, ont été plutôt rares jusqu’à présent, mais on ne peut
que se réjouir de retrouver les deux Américains pour l’ultime ouvrage de Puccini, a fortiori avec la soprano Elena Pankratova dans l’un de ses rôles fétiches.

Turandot de Puccini, les 1er, 4, 7, 10, 13, 16, 19, 22, 26 et 30 décembre à l’Opéra Bastille (Paris). operadeparis.fr