Les essentiels
Notre sélection du 1er décembre 2020 au 31 janvier 2021
PARIS THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES
Le 6 décembre (19h)
Jonas Kaufmann
Il aurait pu choisir Winterreise de Schubert – qu’il a enregistré chez Sony –, et tout le monde aurait trouvé cela de circonstance, mais Jonas Kaufmann préfère chanter Noël à Paris, dans le cadre d’une tournée européenne et accompagné de la Philharmonie allemande de Rhénanie-Palatinat dirigée par Jochen Rieder. En marge du répertoire classique qu’on lui connaît, ce sera l’occasion de l’apprécier aussi dans Minuit chrétiens, O du fröhliche, o du selige, Adeste fideles, Silent Night, Let it Snow!, ou encore Gesù bambino: quelques-uns des quarante chants de son nouveau double album « It’s Christmas ! »

Crédit photo : G. Hohenberg
PARIS OPÉRA COMIQUE
Les 14, 16, 18, 20, 22 et 23 décembre (15h)
Fantasio d’Offenbach
Fantasio retrouve les planches, qui l’avaient vu naître en 1872, dans la production féerique de 2017 dirigée par Laurent Campellone et mise en scène par Thomas Jolly à partir d’une partition reconstituée deux ans auparavant : le manuscrit avait été partiellement détruit dans l’incendie du Comique en 1887 ! La pièce de Musset, remaniée en ouvrage lyrique aux couleurs du romantisme par Offenbach – l’une de ses meilleures, sans conteste –, s’apprécie d’autant plus qu’on y retrouve quasiment la distribution endiablée de 2017, avec en tête Marianne Crebassa dans le rôle travesti de Fantasio, mais aussi Jean-Sébastien Bou, Franck Leguerinel et le Chœur Aedes…
PARIS OPÉRA COMIQUE
Les 18, 19, 24, 25 et 27 janvier (15h)
Titon et l’Aurore de Mondonville
Après de mémorables Atys, Dido & Aeneas et Fêtes vénitiennes, on retrouve William Christie salle Favart avec Mondonville, l’un de ses compositeurs fétiches du xviiie français, dont il fut le promoteur le plus attentionné au tournant des années 1990. Étendard, côté français, contre l’opéra-bouffe italien dans la querelle des Bouffons, l’opéra-ballet Titon et l’Aurore connut un beau succès à sa création, en 1753. La « pastorale héroïque » sur un livret de l’abbé de La Marre est une fable sur les amours du berger Titon et de l’Aurore fugitive, malgré les injures du temps et la jalousie des dieux, dotée d’un plateau vocal prestigieux et d’une mise en scène ingénieuse de Basil Twist, marionnettiste de formation, qui, quelques années plus tôt, hypnotisait ses spectateurs avec un spectacle de marionnettes nippones dogugaeshi.
PARIS PHILHARMONIE
Le 22janvier (18h30)
Santtu-Matias Rouvali
Distingué maintes fois lors du Festival de Radio France Montpellier, le Finlandais Santtu-Matias Rouvali revient à la tête du Philar dans Sibelius, fort des commentaires élogieux que suscitèrent ses enregistrements des Symphonies nos 1 et 2 de son compatriote (Alpha), cette fois avec la granitique 6e, ainsi qu’une autre 6e, « Pathétique » celle-là, signée Tchaïkovski. Insérée entre ces deux piliers du répertoire, on assistera à la création française de la version pour guitare et orchestre de Wires, de l’Américain Bryce Dessner, qui assurera en outre la partie soliste.