Révélation de l’Adami en 2018 et Prix Jeune Soliste des Médias francophones publics en 2021, Rodolphe Menguy, avec son étonnante maturité a déjà séduit le monde musical.

Rodolphe Menguy Crédit Photo : Roland Dillon Adami

Crédit Photo: Roland Dillon Adami

Rodolphe Menguy a récemment participé au dernier Festival de La Roque-d’Anthéron. Il y avait été invité par René Martin. Une occasion pour ce jeune soliste d’interpréter l’Opus 110 de Beethoven avec une maîtrise, une profondeur et une transparence rares qui avaient suscité l’enthousiasme du public et des auditeurs de France Musique. Une telle appropriation du langage du Titan de Bonn n’était pourtant pas le fait du hasard chez un si jeune homme. Il a en effet été formé par un père lui-même professeur de piano. Il  suivra ainsi un parcours sans faute. Parcours qui le conduira du CRR de Boulogne Billancourt, dès l’âge de 7 ans, au CNSMD de Paris où il obtiendra par ailleurs son diplôme de piano en 2020 dans la classe de Denis Pascal.

Il y ajoutera un Master d’écriture, un prix d’harmonie ou de contrepoint. Il  complétera par ailleurs son cursus par un diplôme d’études musicales d’orchestration, ainsi qu’une année riche d’enseignements à l’Académie Jaroussky de la Scène musicale. Un soliste confirmé. Rodolphe Menguy a d’ailleurs récemment adoubé par quatre radios de musique classique francophone. Pour autant, il ne se satisfait pas de l’exercice solitaire du clavier.

Son art se nourrit en effet de rencontres avec ses pairs. Rencontres provoquées lors de séances de musique de chambre, un genre qu’il a eu l’occasion de parfaire au Conservatoire auprès de Claire Désert, Ami Flammer ou Emmanuel Strosser. Il y trouve un équilibre personnel. Il y trouve la possibilité d’un approfondissement et un élargissement d’un répertoire à large spectre qui englobe quasiment toutes les époques, de Jean-Sébastien Bach aux compositeurs d’aujourd’hui, tels Bruno Mantovani ou Thierry Escaich.

Avec son ami l’organiste de la basilique de Saint-Denis Quentin Guérillot, il a également constitué un duo original. Une configuration ouverte à la découverte de partitions nouvelles. Admirateur de Maurizio Pollini dont il goûte l’intensité, la densité et l’urgence du jeu, il sait suivre son chemin en donnant du temps au temps. Faute de pouvoir fréquenter les salles obscures, ce cinéphile passionné a mis à profit le temps du confinement. Il a alors pu se préparer sereinement au Concours Reine Élisabeth de Belgique. Celui-ci se déroule sans public jusqu’9 juin. Rodolphe Menguy y a été admis aux épreuves. Il est ainsi à l’aube d’une carrière qui s’annonce d’ores et déjà sous les meilleurs auspices.

  • Nationalité : français
  • Âge : 23 ans
  • Parcours : CRR de Boulogne-Billancourt, CNSMD de Paris
  • Répertoire de prédilection : J.-S. Bach, Beethoven, Chopin, Liszt, Bartók, Messiaen, musique d’aujourd’hui.