Les deux maisons envisagent l’avenir avec gourmandise. La vraie vie parisienne!

Riche tableau des reprises à l’Opéra de Paris

Vingt et un opéras : voilà longtemps que l’Opéra de Paris n’avait plus affiché autant de productions ! Pour sa première saison, Alexander Neef réhabilite nombre de spectacles de la maison : les classiques de Laurent Pelly (L’Élixir d’amour, Platée), Robert Carsen (Alcina, Elektra), Andrei Serban (Khovantchina), Willy Decker (Le Vaisseau fantôme) côtoient des productions plus récentes, comme la Manon signée Vincent Huguet, le Parsifal de Richard Jones ou le Faust de Tobias Kratzer. Rigoletto selon Claus Guth, Le Barbier de Michieletto, l’Iphigénie de Warlikowski ou ce Don Giovanni empoigné par Ivo van Hove complètent, entre autres, ce riche tableau des reprises.

Nouvelles productions

Crédit photo : J. Mignot/ONP

Côté nouvelles productions, on s’aventure avec audace vers Œdipe, chef-d’œuvre d’Enesco, de retour dans la maison qui le vit naître en 1936 (Metzmacher et Mouawad aux commandes), tandis que Bernstein fera son entrée dans la vénérable maison avec son rare Quiet Place, confié à Nagano et Warlikowski : probablement l’événement de la saison. Sans oublier la Cendrillon de Massenet que réinventera Mariame Clément, et le Wozzeck foisonnant de Kentridge, grand classique du moment. Le nouveau directeur musical Gustavo Dudamel (photo), lui, revisitera Turandot, parfaite pour la symbolique glaçante de Bob Wilson, et accompagnera le retour attendu des Noces de Figaro, confié à la vidéaste Netia Jones.

Théâtre des Champs-Élysées

La fête lyrique battra également son plein au Théâtre des Champs-Élysées, avec six opéras, dont quatre nouvelles productions scéniques absolument festives : Eugène Onéguine (Canellakis, Braunschweig), Così fan tutte (Emmanuelle Haïm/Laurent Pelly) Giulio Cesare (Philippe Jaroussky/ Damiano Michieletto, avec, sur scène, Arquez, Devieilhe, Fagioli, Richardot, excusez du peu !), et les débuts de Christian Lacroix metteur en scène dans la version en cinq actes de La Vie parisienne d’Offenbach. Sans oublier la reprise du Pelléas d’Éric Ruf (Roth, Petibon, de Barbeyrac, Keenlyside), Rigoletto en opéra participatif, et nombre d’opéras en version de concert, dont L’Or du Rhin emmené par Yannick Nézet-Séguin, prélude à un Ring. Passionnant !