En véritable magicien, il stupéfie ses aînés par le naturel et la musicalité dont il fait preuve. Il s’installe désormais sur les plus hautes cimes de l’alto.

Actuellement étudiant au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, cet artiste ailé qui a fait ses classes auprès de Sabine Toutain et Christophe Gaugué achève un Master II consacré au Concerto pour alto de Bartók. Son apprentissage instrumental débute à l’âge de 7 ans au Conservatoire de Yerres (Essonne) et, à peine sorti de l’adolescence, Paul Zientara obtient de brillantes récompenses. Outre le Concours international du Festival musical d’automne des jeunes interprètes et celui des Jeunes Altistes (2017), il remporte le Concours de Cordes d’Épernay (2018). En avril 2019, il franchit une étape supérieure avec un troisième prix au prestigieux Concours international Lionel-Tertis sur l’île de Man, et la même année, le grand prix de la Fondation Safran.

Un tel couronnement n’est pas le fait du hasard, car la fréquentation de maîtres tels que Gérard Caussé, Bruno Pasquier, le Quatuor Ébène, lui ont mis le pied à l’étrier. Adoubé par Tabea Zimmermann, le jeune homme est accueilli à la Kronberg Academy, un phalanstère pour les talents de demain. En effet, chambriste passionné, il partage d’ores et déjà la scène avec des partenaires qui ont pour nom François Salque, Pierre Fouchenneret, Adam Laloum, Emmanuel Strosser, et a même formé avec le violoniste Vassily Chmykov le Duo Atlas, un ensemble constitué.

Ce familier du Centre de musique de chambre de Paris vient de participer sur la plateforme RecitHall à l’enregistrement du Concert d’Ernest Chausson avec des partenaires de premier ordre sur le thème d’une rencontre musicale et littéraire entre le compositeur et Marcel Proust. Les projets ne manquent pas : en octobre 2020, en compagnie de l’organiste Vincent Warnier, il a donné à l’église Saint-Étienne-du-Mont une création de ce dernier intitulée Légende qui doit tourner dans l’Hexagone, et, cet été, Paul sera l’un des invités du Festival de La Roque-d’Anthéron. Il rêve de se perfectionner à Berlin pour mieux pénétrer les arcanes de l’École allemande d’alto.

Détenteur d’un alto de Roberto Masini datant de 2016, il disposera prochainement, grâce au soutien de la Fondation Safran, d’un instrument du luthier angevin Patrick Robin, prêté par l’Association Talents et Violon’celles. L’avenir décidément lui appartient.

Crédit photo : Mireille Zientara

Nationalité : française
Âge : 20 ans
Parcours : études au CRR
et au CNSMD de Paris
Répertoire de prédilection :
Bach, Schumann, Brahms,
Bartók, Prokofiev
et les compositeurs
d’aujourd’hui