La pianiste Juliette Journaux conduit une carrière prometteuse de soliste, cheffe de chant et chambriste, tout en fréquentant les plus grandes maisons d’opéra avec une polyvalence rare.
Cette parisienne, fille de scientifiques, a d’abord été attirée par la danse classique, qu’elle continue de pratiquer quand son emploi du temps le lui permet. Pourtant, le piano, commencé à l’âge de 7 ans, a fini par s’imposer. Au conservatoire de Boulogne, Juliette Journaux se perfectionne auprès de Marie-Paule Siruguet qui l’initie également à la mélodie et au lied. Ses débuts sur scène à 11 ans se font, Salle Pleyel, sous le parrainage de Brigitte Engerer, où elle joue lors d’un marathon Chopin pour le bicentenaire du compositeur.
Baccalauréat en poche, Juliette entre au CNSMD de Paris dans la classe d’Hortense Cartier-Bresson et d’Emmanuel Strosser, mais très vite, son attirance pour l’opéra l’amène à suivre des études de cheffe de chant et à approfondir sa connaissance de l’accompagnement vocal dans la classe incontournable d’Anne Le Bozec. Une expérience fondatrice menée de pair avec des récitals en soliste à Hambourg, à Tokyo et plus récemment en Chine lors d’une tournée chambriste avec la violoniste Camille Théveneau.

Crédit photo : Julien Benhamou
Licenciée de musicologie à la Sorbonne, curieuse de tout, elle n’entend pas s’enfermer dans un seul domaine. Sélectionnée par l’Académie Orsay-Royaumont et désormais membre de la Fondation, elle s’initie au pianoforte, fréquente les mélodistes chevronnés tels Thomas Hampson, Stéphane Degout, Véronique Gens, et s’associe au jeune baryton autrichien Liviu Holender : ils effectueront, la saison prochaine, une tournée européenne autour du Knaben Wunderhorn et des pages de jeunesse de Mahler.
Invitée aussi bien dans l’Hexagone qu’à l’étranger, cette jeune musicienne se réalise en tant que cheffe de chant en France et à l’étranger, une activité de l’ombre essentielle au monde lyrique. Cet été, elle passera deux mois au Festival de musique d’Erl au Tyrol pour préparer des chanteurs étrangers à une production du Roi Arthus de Chausson, un véritable défi. Admiratrice de Radu Lup, Juliette partage le même engouement pour Daniel Barenboim, Grigory Sokolov, Gerald Moore ou encore Christophe Eschenbach. Attachée à l’art de dire, cette artiste attachante fréquente assidûment la Comédie-Française car le théâtre lui est aussi essentiel que la musique ou la danse.