Contemporain de Haydn, Myslivecek fut un compositeur assez prolifique, notamment d’une trentaine d’opéras (Medonte, L’Arte del Mondo, Deutsche Harmonia Mundi), d’oratorios (Adamo ed Eva, Il Gardellino, Passacaille), de Concertos pour violon (Leila Schayegh, Accent), de Symphonies (Concerto Köln, Archiv) et d’un vaste corpus de musique de chambre qui reste à explorer. Supraphon propose ainsi un programme en première mondiale, la découverte tardive de ces partitions ayant été rendue possible grâce au travail de fourmi effectué par les artistes afin de réunir toutes les parties disséminées à travers les bibliothèques européennes.
Il convient aussi de saluer les qualités instrumentales des musiciens tchèques. Le quatuor présente un ensemble solide où brille le premier violon, auquel est largement conféré le rôle principal. La hautboïste, placée au centre du quatuor comme le montrent les photos du livret, arrive parfaitement à se fondre dans la sonorité élégante de ses collègues, trouvant un équilibre sonore et esthétique respectant au plus près une écriture qui ne donne pas une place prépondérante au hautbois – l’instrument vient ici en renfort harmonique ou apporte une couleur supplémentaire à la mélodie. Mais cette découverte montre ses limites : on regrettera un manque global de relief, avec une proposition de nuances et d’articulations souvent trop restreinte, ce qui rend l’ensemble trop neutre pour être véritablement captivant.

Quatuors à cordes.
Quintettes avec hautbois
Michaela Hrabánková (hautbois),
Quatuor Doležal
Supraphon SU4289-2. 2020. 1h04