Artiste intérieur, profond et raffiné, interprète de premier plan de Chopin, le pianiste brésilien Nelson Freire s’est éteint ce 1er novembre à Rio de Janeiro à l’âge de 77 ans.
Nous lui rendrons hommage dans le prochain numéro de Classica. Voici quelques extraits du portrait que lui consacrait Olivier Bellamy dans le magazine :
« Comme son illustre compatriote Guiomar Novaes, Nelson Freire sait que Chopin est l’un des compositeurs les plus difficiles à interpréter. « Sa musique est à la fois exubérante et pudique. Elle est faite de mille détails parfois contradictoires qu’il faut équilibrer avec goût. » »
« Nelson Freire aime évoquer tous ces souvenirs. « Je suis nostalgique, mais pas mélancolique. C’est ce qu’on appelle la saudade… Une nostalgie positive qui permet de revivre le passé. » »
« En 1976, il avait commencé à enregistrer l’intégrale des Nocturnes de Chopin pour Teldec, mais s’était arrêté au dixième. « Je n’étais pas prêt. Cela n’aurait pas été honnête. » Le label avait sorti le disque contre sa volonté. La confiance s’est rompue. Le parcours de toute une vie a été nécessaire pour que Nelson Freire enregistre enfin l’intégrale chez Decca. Il possède aujourd’hui un rapport intime et véritable avec chaque Nocturne. »

Nelson Freire
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