La femme de feu s’est éteinte tragiquement des suites d’une chute de cheval à 28 ans, au sommet d’une carrière virevoltante. Notre éditorialiste chante avec la Malibran son amour pour l’opéra en se livrant à l’exercice périlleux d’une narration à la première personne, dans la psychologie d’une cantatrice à la vie hors du commun.

On y découvre les liens entretenus avec Rossini à Paris, le voyage de la famille espagnole à New York pour faire découvrir l’opéra à toute une petite société américaine, un mariage malheureux avec Eugène Malibran, puis le retour de la mezzo-soprano à Paris, les soirées historiques salle Favart, sa délicieuse romance avec Charles de Bériot, décrite au détour des épisodes mondains de la capitale et des voyages en Italie ou à Londres…

Des critiques ou extraits de lettres colorent l’esquisse d’une époque fascinante où se croisent, au premier plan ou dans les contours discrets du paysage, Théophile Gautier, Balzac, Lamartine, Musset, Bellini, Donizetti et bien d’autres…

Une femme de feu, Le Roman de la Malibran, Alain Duault, Gallimard, 136 p., 16 €.